En à peine une centaine de kilomètres, le paysage change du tout au tout, alors que le matin même nous quittions la cote, le midi nous mangeons tranquillement au bord d'un lac entouré de montagnes avec les sommets enneigés. Sous les conseils de Lise et Simon, nous programmons pour les 2 jours qui arrivent de monter au lac Angelus en passant par le sommet du Mont Robert. Nos sacs de rando à peine défaits de la rando des derniers jours que nous les repaquetons de nouveau.
Nous nous mettons en chemin de bonne heure le matin car la météo est supposée se dégrader en fin d'après midi. La montée jusqu'au sommet du Mont Robert se fait sans problème. Arrivé la haut, le paysage s'ouvre et au milieu de la prairie alpine nous avons une vue dégagée sur tous les alentours. Nous gagnons l'arrête de la montagne que nous allons suivre jusqu'à la fin et c'est au milieu des pierriers et de la neige que nous cheminons. Sur notre gauche les montagnes à la roche noire et aux sommets enneigés et sur notre droite des collines vertes qui s'étirent jusqu'à la mer. Le terrain est difficile et la météo est loin d'être au bout fixe, se qui met à rude épreuve le moral d'Agnès, surtout qu'elle se fait plusieurs fois mal à la cheville dans les cailloux.
Nous arrivons finalement au refuge et nous plantons la tenter au bord du lac. Nous avons juste le temps de profiter de la vue que les nuages tombent et que la pluie rentre dans la partie. Elle ne va pas s'arrêter avant le petit matin.
Nous profitons du refuge pour se faire à manger et faire sécher nos habits. Une fois nos noddles avalés, nous allons nous mettre au chaud dans nos sacs de couchage. Mais, la journée n'est pas terminée… Nous nous rendons compte que nous prenons l'eau !!! En effet, les coutures de la tente ne semblent plus très étanches par endroit. Nous colmatons les fuites comme nous pouvons avec des t-shirts. Et finalement la nuit s'écoulera sans plus d'encombres.
Au matin, comme on est très matinale, quand on se lève tout le monde est déjà parti ou sur le point de le faire. Dans le refuge, il reste juste John et Mary qui vivent à Christchurch et qui sont venues marcher dans la région pour 3 jours. Ils ont pas eu la chance d'arriver avant la pluie la veille, alors ils attendent que leurs affaires sèches et ne sont pas pressés de repartir. On va parler de tout et de voyage pendant une bonne heure et ils finissent par nous inviter à passer chez eux quand nous serrons de passage dans leur ville.
C'est rendez vous pris que nous repartons. Nous décidons de passer par la foret pour que le retour soit plus simple mais cela était sans compter sur la pluie de la nuit qui a fait gonfler les ruisseaux et rendu le sol glissant et très boueux. C'est donc plusieurs heures plus tard que nous regagnons la voiture les chaussures mouillées d'avoir jouer dans l'eau et couverte de terre d'avoir sauter dans la boue.
La douche même froide fait du bien, et c'est sans le courage de cuisiner que nous nous glissons sous la couette.
PS : Description de la rando selon Agnès, « alalala, mais il y a des cailloux partout, non mais ca finit jamais… En non y a de la neige » « Non mais j'ai les pieds mouillés, il faut encore traverser la rivière ?? ca finit jamais!!! »