top of page

Mildford sound Welcome to le Fjord…

Vous connaissez la blague sur la Bretagne, où il pleut seulement deux fois par semaine, une fois 2 jours et une seconde fois pendant 3 jours. Cela laisse tout de même 2 jours de beau temps. Ici, dans la région de Fjordland, la même blague existe, mais avec d'autres proportions. Il pleut également seulement deux fois par semaine, mais une fois pendant 3 jours et l'autre fois durant 4 jours.

Alors lorsque l'on a vu à la météo qu'ils annonçaient, une journée sans pluie, nous ne nous sommes pas posés de question. C'est le jour pour aller explorer le Fjord de Milford sound. Et pour cela nous allons pagayer et passer 4 heures sur l'eau.

Juste la route vaut le détour (et quel détour). 80 km, pour se glisser entre les montagnes recouvertes de cascades, plus hautes les unes que les autres, pour afin plonger dans les eaux du fjord. A un moment, tu penses que la route s'achève, arrêtée par une mont infranchissable, mais un tunnel s'ouvre, ou plutôt un toboggan au vue de la trajectoire de ce dernier à travers la roche. Lorsque tu ressors de l'autre coté, tu ne vois plus les sommets, les pentes abruptes vont se perdre dans un plafond de nuages cotonneux.

Avant de se mettre à l'eau il nous faut revêtir la tenue du parfait kayakiste dans les eaux froides du fjord, soit un gilet en néoprène, un manche longue chaud , une polaire, un caleçon long chaud, un manteau waterproof orange fluo et la jupe qui empêchera l'eau de rentrer dans le kayak. Vu de l'extérieur, la grande classe, mais on sera au chaud !!!

Nous sommes un groupe de 4 kayaks plus la guide, on se met en route tranquille. On glisse sur l'eau, au bord des falaises nous nous sentons tout petit . On va admirer une cascade. Un rayon de soleil vient même nous réchauffer et nous prouver qu'il peut se montrer lorsqu'il en a envie. Nous continuons d'avancer, mais cela devient laborieux, puisque sur les 4 kayaks, deux n'ont aucune expérience et ont bien du mal à pagayer dans le bon sens de plus que le vent se lève et fait dériver les embarcations. La guide fait ce qu'elle peut pour maintenir tout le monde ensemble et nous demande de traverser le fjord pour rejoindre un autre groupe. La traversée n'est pas évidente, au milieu du fjord, le vent et les vagues rendent la tache moins facile. Lorsque nous gagnons l'autre rive, nous ne sommes plus que 2 Kayaks et nous avons plus de guide… Nous nous melons donc aux autres kayakistes avec qui nous nous arrêtons sur une plage pour prendre notre repas. Notre guide finit par nous rejoindre, en nous expliquant que les autres n'ont pas réussi à traverser et qu'elle a du trouver une solution. L'aventure se termine sans embûche et nous continuons notre promenade au fil de l'eau.



Lorsque le moment est venu de retourner sur terre, nous avons un petit goût de pas assez. C'était beau mais nous n'en avons vu qu'une si petite partie. Plein de fougue, on décide donc de sauter à bord du premier bateau qui passe tel des pirates et de s'élancer à la découverte du reste du fjord. Enfin on embarque sur la dernière croisière de la journée. Un petit bateau, qui va combler toute nos envies d'exploration. Durant deux heures, le navire va sillonner le fjord pour se rendre jusqu'à son embouchure. L'eau est noire, les falaises telles des cathédrales s'élancent vers le ciel. Les cascades tombent presque des nuages. Nous croisons des phoques qui font la sieste sur les cailloux. Le bateau, se dirige vers le flanc d'une falaise pour nous laisser la chance d'apercevoir trois pingouins, à non après une magnifique glissade qui en entraîne un dans l'eau, ils ne sont plus que deux. Et sur le retour, le bateau va jusqu'à faire demi-tour pour suivre un dauphin… Il pleut, nous nous en rendons à peine compte face à la magie de ce lieu.

Il est temps de faire la route dans l'autre sens. La pluie est bien installée. Nous prenons 2 auto-stoppeurs français à notre bord. On va les croiser plusieurs fois durant les prochains jours. Ils nous racontent leur périple et à les entendre il semble que la pluie ne les lâche pas d'une semelle. Tout cela nous fait nous rendre compte que nous sommes des chanceux climatiques.

Dans les prochains jours, nous serons à l’extrême sud de l'île. Et Solène, une amie de Montréal est arrivée. Elle est venue avec son vélo et roule sur l'île du sud pour 3 semaines. Nous devrions la croiser aux alentours du Mont Cook.




bottom of page